Jean Wenck, un théologien adversaire du Cusain, a écrit en 1442-1443 un pamphlet contre la Docte ignorance, intitulé De ignota litteratura, où il lui reproche surtout son abandon du principe de non-contradiction, remplacé par la coïncidence des opposés, et dont une conséquence serait la négation de la distinction entre Dieu et l’univers (le panthéisme).

Nicolas de Cues riposte par son Apologia doctae ignorantiae en 1449. Il montre que Wenck n’a pas compris la différence entre la raison (respectant le principe de non-contradiction) et l’intellect (qui utilise la coïncidence des opposés) ; il rappelle ce que sont la théologie mystique (p. 33), la théologie circulaire (p. 63) et la théologie symbolique (p. 78). Il reprend ses exemples mathématiques pour faire comprendre ce qu’est une infinitisation.

 

In Trois traités sur la docte ignorance et la coïncidence des opposés, trad. Francis Bertin, Paris, Cerf, 1991, p. 27-87.