La conjecture sur les derniers jours : En 1452, Nicolas de Cues présente une spéculation sur la fin du monde. Il faut d’abord considérer ce que signifie la vie du Christ : elle est la finalité de l’œuvre de Dieu ; c’est en son Fils que Dieu se repose. Le jour du Christ est donc un samedi. Dieu a créé le monde dans le temps qui se scande suivant le chiffre 7. Les sept jours de la création « s’expliquent » dans sept fois sept ans, c’est-à-dire quarante-neuf ans. La cinquantième année est l’année du Seigneur, l’année jubilaire que l’Eglise fête toujours avec éclat. Cinquante ans correspondent donc à une année de la vie du Christ. N. de Cues rédige cette conjecture en 1445. 1445 divisé par 50 égale 28 et huit dixièmes. 1450 serait donc la vingt-neuvième année de la vie du Christ, celle pendant laquelle Jean-Baptiste a commencé sa prédication. Si l’on suit le récit des évangiles depuis la vingt-neuvième année de la vie du Christ, on peut prévoir que la victoire sur l’Antéchrist aura lieu entre 1700 et 1734. Mais, hélas, pour la suite et la date du Jugement dernier, les signes sont trop faibles !
in Opuscules, introduction, traduction et notes de H. Pasqua, Laboratoire de Recherche de l'ICR, Rennes, 2011 |