La moyenne proportionnelle
Dans le De Mathematicis complementis, L.I., N. de Cues obtient la moyenne proportionnelle entre deux parties d’une droite afin de construire le carré isopérimétrique au cercle donné, grâce à un demi-cercle.
Pour cela, il utilise deux références mathématiques : la première proposition du traité De la mesure du cercle d’Archimède et les paragraphes de la section 4 de la troisième partie de La géométrie spéculative de Bradwardine. C’est en associant ces deux références qu’il pense avoir trouvé une proportion entre le droit et le courbe. Avec une singulière constance, à travers quelques variantes, il répète la même démonstration en quatre endroits différents de ses textes mathématiques.
N. de Cues transforme légèrement cette proposition en remplaçant le triangle rectangle par un rectangle dont la largeur est égale au rayon du cercle et la longueur est égale à la demi-circonférence du cercle, ce qui va de soi.
Il s’agit alors de chercher la longueur du côté c du carré de même surface que celle du rectangle. Si l’on y parvient, on aura effectivement atteint la quadrature du cercle. Pour y parvenir, N. de Cues utilise sa lecture de Bradwardine ( Bradwardine, Thomas, Geometrica speculativa, texte latin et traduction anglaise de George Molland, Wiesbaden-Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 1989, Partie III, prop. 3.4.4 (inspirée elle-même d’Euclide)) pour trouver comment entre deux lignes droites se tiennent deux moyennes en proportion continue.
L’ensemble de cette démarche se trouve soutenue, alors, par cette figure : rq est le demi-diamètre, rs la moitié de ab, soit la circonférence du cercle, rqts le rectangle égal au cercle, sx égale à rq, y le point au milieu de rx, et le centre du cercle ryx, su la moyenne proportionnelle entre rs et sx, d’après Euclide VI, 9, suz2 le carré qui est de même surface que le cercle de demi-diamètre rq (De Quadratura circuli ). On a donc le carré su2 égal au rectangle rq x rs ; su est construit par la propriété de Bradwardine, établissant la proportion continue entre une demi-corde et les deux portions du diamètre, soit, ici, entre et rs et sx. Cependant, le défaut de toute cette démarche tient à ce qu'elle repose sur une pétition de principe : N. de Cues suppose donné - la longueur de la demi-circonférence du cercle - ce qu'il s'agit justement de chercher. |
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