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Raymond Lulle (1235-1315 ?)
On sait que N. de Cues a passé quelques semaines, au printemps 1428, à Paris, avec son maître Heymeric de Campo, pour recopier des textes alchimiques attribués à R. Lulle (en réalité, de la main d'Arnaud de Villeneuve). Sa méthode des polygones isopérimétriques lui a peut-être été inspirée par la lecture du Quadratura et triangulatura circuli de Raimond Lulle. La première page de ce traité, à destination théologique, présente 14 cercles répartis sur trois colonnes. La seconde colonne contient un triangle, un carré, un pentagone, un hexagone, un heptagone et un octogone, chacun circonscrit par un cercle ; il s'agit d'illustrer la proposition, fausse bien entendu, selon laquelle la circonférence du cercle est égale au périmètre du polygone augmenté d'un côté. Par exemple, la circonférence du cercle qui circonscrit le pentagone serait égale à son périmètre, plus un de ses côtés. On trouve la même idée d'une progression régulière des polygones réguliers vers le cercle, chez N. de Cues, dans sa méthode des isopérimétriques.
J. E. HOFMANN, " Die Quellen der cusanischen Mathematik I : Ramon Lulls Kreisquadratur ", in Cusanus-Studien VII, Heidelberg, 1942, pp. 22-37. René PREVOST, Raimond Lulle, Principes et questions de théologie, de la quadrature et triangulature du cercle, trad. René Prévost, Paris, Cerf, 1989. |